La voix, vecteur de synchronisation et de cohésion
Un groupe c’est un leader qui lui parle. La voix du leader est essentielle dans les interconnexions complexes qu’elle crée au sein d’une équipe. La baguette est au chef d’orchestre ce que la voix est au chef d’équipe, manager, leader : l’outil de cohésion
immédiate et efficace d’un groupe. La baguette prolonge la main. Elle donne corps aux intentions du chef comme la voix transmet le charisme d’un leader. Les deux incarnent leur pensée et expriment leur vision. Elles guident et motivent un mouvement. Dans l’instant présent, le verbal (voix) et le non verbal (geste), l’ensemble du corps, sont au service du besoin
vital d’exprimer ses émotions. La voix, le chant, le geste, la danse, ont comme unique raison d’être : l’émotion. Le chant, dans
toutes les cultures, manifeste notre essence sociale. Nous chantons ensemble pour se sentir être avec les autres. Nous participons dans l’instantané à un temps commun de sentiments pluriels. La conduite d’un chef d’orchestre, in situ de la représentation, outre d’encadrer le rythme, rappellera l’interprétation expressive de chaque passage joué. L’orchestre se synchronise par le rythme impulsé et créé par la battue du chef d’orchestre. Il devient le référent. De la même manière, le leader par sa prosodie (musicalité du langage) va créer une rythmique, une pulsation qui impactera positivement sur les personnes
auxquelles il parlera. Ainsi, ses mots, sa parole se sertissent de propositions émotionnelles claires, d’intentions, lesquelles se traduiront grâce à l’amplitude des potentiels expressifs de la voix humaine. Par exemple, la conviction, l’enthousiasme sont des émotions exprimées par la voix soutenant l’intelligibilité d’une démonstration argumentée. Son public est en écho avec l’énergie de sa voix. C’est-à dire avec l’ensemble des émotions exprimées dans l’instant de la prise de parole du leader. Par conséquent, à l’oral je ressens avant de comprendre. Le leader capte l’écoute de son auditoire, par sa voix vivante. La voix crée de la cohésion par la synchronisation d’un partage d’émotions dans l’immédiateté d’un discours. Le groupe vit au diapason émotionnel de son leader. Si la cohésion repose sur la nécessité de fédérer des profilsdifférents vers un même but, c’est aussi la priorité d’unir ces talents multiples vers une identité collective. Dès lors, si le geste d’un chef d’orchestre doit être visible par l’ensemble des musiciens lors d’un concert, la voix doit être parfaitement audible à celles et ceux qui l’écoutent pendant une prise de parole. A l’oral, créer du lien dans un groupe avec la voix, c’est tout d’abord capter l’écoute de ses collaborateurs, de son public en s’adressant à eux avec la volonté de les faire exister. La voix d’un leader se doit-elle pour autant être forte ? Pas obligatoirement. Le regard associé à la voix permet cette perception de reconnaissance dans l’instant. Elle doit être engagée dans une intensité adaptée aux regards du nombre de personnes et l’espace où elle se déploie. La voix du leader doit être dirigée et animée à cet effet pour créer ce lien identitaire, d’appartenance collective, entre lui et l’ensemble des personnes écoutant. Si un orchestre trouve sa raison d’être avec un public, l’action de parler trouve la sienne dans l’existence des autres. La voix est un faiseur de communauté. Etre au diapason de la voix d’un leader c’est aussi partager un sentiment de reconnaissance personnelle, d’une identité partagée pendant une prise de parole. C’est faire qu’un, un ensemble unifié avec celui qui parle. La voix du leader fait le groupe. Il rencontre ses collaborateurs avec sa voix. Ce « dialogue » engagé et animé
à l’oral entre lui et son équipe crée une cohésion dans une triangulation instantanée : leader – collaborateur
(intuitu personae) – collaborateurs entre eux (équipe). (Article rédigé en Février 2017 pour la revue FINANCE & GESTION)
immédiate et efficace d’un groupe. La baguette prolonge la main. Elle donne corps aux intentions du chef comme la voix transmet le charisme d’un leader. Les deux incarnent leur pensée et expriment leur vision. Elles guident et motivent un mouvement. Dans l’instant présent, le verbal (voix) et le non verbal (geste), l’ensemble du corps, sont au service du besoin
vital d’exprimer ses émotions. La voix, le chant, le geste, la danse, ont comme unique raison d’être : l’émotion. Le chant, dans
toutes les cultures, manifeste notre essence sociale. Nous chantons ensemble pour se sentir être avec les autres. Nous participons dans l’instantané à un temps commun de sentiments pluriels. La conduite d’un chef d’orchestre, in situ de la représentation, outre d’encadrer le rythme, rappellera l’interprétation expressive de chaque passage joué. L’orchestre se synchronise par le rythme impulsé et créé par la battue du chef d’orchestre. Il devient le référent. De la même manière, le leader par sa prosodie (musicalité du langage) va créer une rythmique, une pulsation qui impactera positivement sur les personnes
auxquelles il parlera. Ainsi, ses mots, sa parole se sertissent de propositions émotionnelles claires, d’intentions, lesquelles se traduiront grâce à l’amplitude des potentiels expressifs de la voix humaine. Par exemple, la conviction, l’enthousiasme sont des émotions exprimées par la voix soutenant l’intelligibilité d’une démonstration argumentée. Son public est en écho avec l’énergie de sa voix. C’est-à dire avec l’ensemble des émotions exprimées dans l’instant de la prise de parole du leader. Par conséquent, à l’oral je ressens avant de comprendre. Le leader capte l’écoute de son auditoire, par sa voix vivante. La voix crée de la cohésion par la synchronisation d’un partage d’émotions dans l’immédiateté d’un discours. Le groupe vit au diapason émotionnel de son leader. Si la cohésion repose sur la nécessité de fédérer des profilsdifférents vers un même but, c’est aussi la priorité d’unir ces talents multiples vers une identité collective. Dès lors, si le geste d’un chef d’orchestre doit être visible par l’ensemble des musiciens lors d’un concert, la voix doit être parfaitement audible à celles et ceux qui l’écoutent pendant une prise de parole. A l’oral, créer du lien dans un groupe avec la voix, c’est tout d’abord capter l’écoute de ses collaborateurs, de son public en s’adressant à eux avec la volonté de les faire exister. La voix d’un leader se doit-elle pour autant être forte ? Pas obligatoirement. Le regard associé à la voix permet cette perception de reconnaissance dans l’instant. Elle doit être engagée dans une intensité adaptée aux regards du nombre de personnes et l’espace où elle se déploie. La voix du leader doit être dirigée et animée à cet effet pour créer ce lien identitaire, d’appartenance collective, entre lui et l’ensemble des personnes écoutant. Si un orchestre trouve sa raison d’être avec un public, l’action de parler trouve la sienne dans l’existence des autres. La voix est un faiseur de communauté. Etre au diapason de la voix d’un leader c’est aussi partager un sentiment de reconnaissance personnelle, d’une identité partagée pendant une prise de parole. C’est faire qu’un, un ensemble unifié avec celui qui parle. La voix du leader fait le groupe. Il rencontre ses collaborateurs avec sa voix. Ce « dialogue » engagé et animé
à l’oral entre lui et son équipe crée une cohésion dans une triangulation instantanée : leader – collaborateur
(intuitu personae) – collaborateurs entre eux (équipe). (Article rédigé en Février 2017 pour la revue FINANCE & GESTION)